Longue plage de sable fin. Il marche, là, seul. Il apprécie ce moment de fin de journée. Pas de bruit, plus de bruit. Seul le ressac perce le silence. Il savoure cette quiétude, marche au rythme qu’il se choisit. Se vider la tête en douceur. Profiter.
Et puis soudain, c’est un véritable déferlement. Un groupe d’hommes et de femmes envahit la pointe rocheuse et dévale sur le sable. Ils sont là, près de lui. L’ont-ils vu ? Ils parlent, crient, s’esclaffent. Une infinie gaieté envahit l’espace. L’homme reste là, prostré, à admirer, à s’amuser intérieurement de cette joie observée.
On lui fait signe. On l’invite à venir. Présentations inutiles. Seule l’ambiance importe. Deux puis trois d’entre eux commencent à tourbillonner, comme emportés par la brise qui se lève. Une farandole démarre. L’homme est happé par une main qui l’invite, ou plutôt le force à rejoindre ce joyeux serpentin. Tout se déroule avec simplicité et connivence. Des voix s’élèvent, un chant fuse. Cette euphorie communicative emporte l’homme. Il se sent bien. L’instant est à l’abandon. Tout est dit, crié, chanté, dansé et s’achève par un épuisement général. Chacun s’allonge alors sur le sable. L’heure est au calme, à la récupération.
La brise a cessé.
Ellebasy